Qu’est-ce qui rend utile un cours de régression thérapeutique par l’hypnose, la vérité qu’il dit ou le sens profond qu’il représente pour la personne qui le subit ?

L’hypnose régressive est sans aucun doute l’une des méthodes d’investigation de la conscience les plus « suggestives » et les plus fascinantes, et de plus en plus de personnes la sollicitent, la préférant à d’autres approches plus exigeantes et plus longues.

Qu’est-ce qui peut faire l’objet d’une enquête ? La réponse la plus générique est « le contenu supprimé de la mémoire », mais dans l’imaginaire collectif, ce contenu supprimé peut concerner n’importe quel domaine de la vie, de l’objet précieux caché on ne sait où, au nom d’une personne perdue de vue depuis de nombreuses années, jusqu’à l’identité que nous avions dans une existence antérieure.

Il va sans dire que ce dernier thème est celui qui éveille la curiosité de la plupart des gens, parfois motivés par un problème réel, non résolu dans leur vie actuelle, parfois poussés par le désir de vérifier et de contrôler des hypothèses et des attentes déjà mentalement formulées.

En fonction du domaine de référence, de l’intention exprimée par l’opérateur et des attentes des personnes qui vivent l’expérience, il convient de distinguer l’hypnose utilisée comme technique suggestive « ludique » ou « de spectacle » de l’hypnose thérapeutique.

Hypnose de performance

Les informations qui en ressortent peuvent être de nature diverse, sans doute sans trop d’impact sur la vie de l’individu et facilement soutenues d’un point de vue émotionnel. Il n’est pas nécessaire que l’opérateur soit un thérapeute, mais comme il s’agit d’une pratique délicate, il est conseillé de faire preuve de prudence et de délicatesse, car parfois, même la suggestion la plus banale en apparence peut déclencher des réactions inattendues.

Hypnose thérapeutique

Lorsque l’hypnose régressive est plutôt utilisée à des fins thérapeutiques, par exemple pour comprendre l’origine d’un problème, le contenu émotionnel peut être particulièrement intense et plus difficile à traiter au niveau conscient. C’est pourquoi, dans ces cas, bien que la loi Française ne l’impose pas, il serait bon de consulter un psychothérapeute (psychologue ou médecin) spécialisé dans la psychothérapie hypnotique.

Contrairement à ce que l’on pense habituellement, ce n’est pas une prédisposition de la personnalité qui rend un sujet hypnotisable ou non, car l’esprit peut être « éduqué » à cette façon spéciale de se concentrer, mais la particularité de la régression thérapeutique par l’hypnose implique une implication des structures les plus profondes de la conscience, qui, pour protéger le sujet lui-même, pourraient empêcher certaines expériences du passé d’émerger, si elles sont émotionnellement trop fortes.

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Il existe donc une sorte de « sauveteur », qui débranche la connexion lorsque la tension devient excessive et que, dans ce cas, il serait imprudent d’insister. Mais lorsque la conscience est capable d’évoquer le passé, peut-on être sûr que ce qui émerge est vrai ? Malheureusement non.

Ce qui ressort de l’hypnose, c’est le vécu subjectif d’une expérience, non pas la vérité absolue, mais seulement un point de vue, celui du sujet, réélaboré par sa propre personnalité. C’est pourquoi un souvenir apparu au cours d’une transe hypnotique ne peut être utilisé comme preuve devant un tribunal.

D’autre part, du point de vue thérapeutique, il n’est pas important que la vérité du souvenir émerge, car ce qui nous a fait souffrir de notre passé est principalement la façon dont nous l’avons vécu, le sens que nous lui avons attribué, indépendamment de la façon dont les faits se sont réellement déroulés, et c’est précisément sur cela que se base le processus thérapeutique : avoir la possibilité de changer de point de vue et de trouver, aujourd’hui, une autre façon de réagir, peut-être plus constructive, à des situations similaires, trouver de nouvelles significations et de nouvelles solutions.

Et les vies antérieures ? Puisque la vérité absolue et objective ne peut être trouvée dans un passé exploré par l’hypnose régressive, la possibilité de revivre des épisodes de vies antérieures ne peut être scientifiquement prouvée. Cependant, il arrive souvent que des personnes rapportent des lieux qu’elles n’ont jamais vus auparavant et des situations se déroulant à une autre époque : on ne peut pas non plus prouver que ce n’est pas vrai.

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Peut-être qu’en recherchant maintenant, à l’époque actuelle, les mêmes endroits et en vérifiant méticuleusement si certaines personnes ont réellement existé, on pourrait tirer des conclusions, mais ce n’est pas la tâche de la psychothérapie hypnotique.