Dans la vision holistique, la maladie est la manifestation d’un déséquilibre. Le fait est que cette manifestation crée une anomalie qui déclenche à son tour une réaction. C’est dans la qualité de cette réaction que l’on entre dans la dimension de la résilience.

L’introspection, l’indépendance, l’interaction, l’initiative, la disposition d’esprit sont toutes des composantes du concept plus large qu’est la résilience.

  • L’introspection comme clairvoyance, capacité à se percevoir, à se poser des questions et à le faire avec une certaine sincérité envers soi-même.
  • L’indépendance en tant que détachement, la capacité de créer un détachement sain entre ce qui se passe et le monde émotionnel et physique que nous habitons.
  • L’interaction est la capacité de créer des énergies, des synergies, de se connecter, de construire des ponts entre les humains, de se connecter de manière satisfaisante ;
  • L’initiative est la capacité de faire face aux problèmes, de réagir non pas impulsivement mais de manière réfléchie, de se trouver dans cet environnement de paix intérieure qui n’est donné que par un entraînement au calme de l’esprit.
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    Il y a trois autres facteurs, dont la créativité, conçue comme la création d’un ordre, la fixation d’objectifs à partir du chaos, du vaste horizon des intentions multiples : il y a aussi l’esprit de gaieté, une certaine force vitale qui s’exprime en voyant les choses avec la juste dose de relativité et d’optimisme concret. À tout cela s’ajoute une moralité commune, constituée des valeurs de la société à laquelle ils appartiennent ;

    La résilience et la crise générée par la maladie

    Lorsque la nouvelle de la maladie tombe, que se passe-t-il dans le cours général de nos actions, qu’elles soient ou non déjà animées par un pur esprit de résilience ? Comment le système résiste-t-il aux changements produits de l’extérieur ?

    La question est posée en termes de résilience adaptée à de nombreux domaines, du textile à l’informatique et même à la résilience écologique. Dans ce domaine, le changement vient de l’intérieur, du corps de la personne qui tombe malade ou qui porte une maladie chronique. Il y a toujours une crise qui ne peut donner lieu qu’ensuite à une restructuration.

    Au début, quelque chose est bouleversé, l’équilibre et l’harmonie sont modifiés. On ne peut pas chercher immédiatement à faire saigner légèrement la plaie, il faut rester avec cette douleur et, simultanément, activer les ressources qui serviront de carburant pour réagir une fois que l’on aura puisé dans sa discipline intérieure.

    Force intérieure, résilience et maladie

    Toute la vie est un apprentissage de l’existence elle-même, pour la saisir, pour savoir la valoriser. En ce sens, la mort prend la valeur d’un ami, comme dans de nombreuses traditions spirituelles. Un ami, un phare, une grande lumière du souvenir, c’est-à-dire se souvenir de soi, avoir dans son cœur qui on est. La maladie arrive et n’est pas un événement choisi ou souhaité, elle ouvre la porte à l’incertitude.

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    De nombreuses disciplines pratiquées aujourd’hui, du yoga au tai chi, servent à nous entraîner à faire face au déséquilibre, sans le craindre, sans le fuir. En ce sens, la méditation est une ressource très puissante pour traverser l’existence.

    On est soudain confronté au caractère limité de l’être humain. En ce sens, le terme « résilience » peut être défini comme le fait de « sauter en arrière pour prendre une autre position », selon Rundy Paush, un brillant informaticien atteint d’une maladie dégénérative, pour décrire le degré auquel une structure métallique ou mentale est capable de résister à un choc.

    La victime est soumise à une double douleur, le traumatisme et sa représentation ultérieure, qui lui permet de réévaluer la souffrance, en l’intégrant à son histoire personnelle. Des milliards de textes expliquent et aident à donner une idée de ce qu’est la force intérieure, mais nous préférons nous tourner vers les mots de Paush, aussi éloquents que vrais, contenus dans son extraordinaire livre La vie expliquée par un mourant.

    Ces mots sont une véritable ressource pour quiconque : « Chaque obstacle, chaque mur de briques, est là pour une raison. Il n’est pas là pour nous exclure de quelque chose, mais pour nous offrir une chance de montrer à quel point nous sommes concernés. Les murs de briques sont là pour arrêter les personnes qui n’ont pas assez de volonté pour les surmonter. Ils sont là pour arrêter les autres. »

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    Antonella Delle Fave, professeur de psychologie à l’université d’État de Milan – Ospedale Sacco, explique la résilience comme suit : « La définition de la résilience implique implicitement l’existence d’une « condition épuisante ou extrême ».

    En bref, il est nécessaire d’accéder à davantage de ressources pour faire face à une nécessité, en l’occurrence la maladie. Une force intérieure est nécessaire pour déclencher une véritable reprise de l’évolution. Elle s’applique également aux maladies qui affectent l’âme, comme la dépression.

    Lorsque l’état d’énergie baisse, il arrive un moment où l’on décide de faire face, d’activer ses ressources, de reprendre sa vie en main. En tant que système, l’organisme entier participe à la reprise de ses conditions d’équilibre, à leur restauration, à leur structuration ;