Une posture ergonomique, confortable et fonctionnelle doit présenter un alignement optimal des dents. Voyons comment les dents et la posture sont liées.

Notre corps danse constamment avec la gravité et est soumis à des poussées et des forces en permanence.

Lorsque nous mâchons, nous créons une friction constante, et lorsque nous vivons certains états émotionnels, nous libérons des tensions par la bouche.

Nous voyons le lien entre les dents et la posture.

Posture, symétrie et bouche

Dans une posture correcte, la fonction et la forme fonctionnent ensemble de manière économique, ergonomique et confortable.

Un concept très important qui rend cela possible est la symétrie structurelle du corps humain.

L’asymétrie dans tout le corps et spécifiquement dans le système mandibulaire n’est rien d’autre que le résultat des multiples capacités d’adaptation du système ; en d’autres termes, si nous n’étions pas un peu asymétriques, nous perdrions la véracité, la nôtre est une recherche continue d’adaptation. Toutes les bascules au niveau des ceintures scapulo-humérales et pelviennes ne sont pas « à réajuster » si elles font partie d’un résultat harmonieux et fonctionnel entre les différents systèmes d’organisation de la posture.

Ces derniers sont les yeux, le vestibule et la bouche, avec les dents qui y sont attachées bien sûr. Évidemment, nous ne faisons pas référence à des dysmorphismes majeurs, mais à de légers paramorphismes, des attitudes pas trop ancrées mais fonctionnelles. Comme pour dire que le corps s’organise de cette manière parce que cela lui convient.

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Un syndrome postural ascendant, descendant ou mixte peut également être compensé par la position de la bouche. Très souvent, lorsque l’ostéopathe constate une contraction musculaire excessive ou un certain manque de tonus, il se met au travail à l’intérieur de la bouche, précisément pour rétablir un équilibre à partir des points de tension qui se répercute au niveau myofascial dans tout le corps.

Dents, mâchoire et posture cranio-cervicale

Plusieurs études scientifiques ont maintenant mis en évidence la différence de tonalité et de posture chez les personnes présentant une occlusion profonde ou une mauvaise occlusion par rapport à la population présentant une occlusion normale.

Au niveau de la croissance, l’enfant, après avoir acquis la capacité d’utiliser ses mains, connaît sa bouche ; cette composante a des conséquences précieuses liées à la structure neurologique qui nous font comprendre pourquoi la posture et les dents sont si liées. C’est comme si le monde de l’enfant « passait aussi par la bouche ».

Le nerf trijumeau (également connu sous le nom de nerf crânien) se caractérise par une énorme extension nucléaire, la plus grande de tous les nerfs de notre corps : il va du mésencéphale aux 2/3 premiers métamères cervicaux, constituant, à cet endroit, la Lamina Marginalis et la Substantia Gélatineuse de la corne postérieure de la moelle épinière ; ces deux lamines jouent un rôle très important au niveau proprioceptif car c’est là que se trouvent les neurones pseudo-nipolaires, fondamentaux dans la transmission des informations concernant l’espace et le mouvement.

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En bref, au niveau de la bouche, il existe un puissant moyen de communication entre l’extérieur et l’intérieur, un lien direct avec le système nerveux.

Que se passe-t-il pendant la croissance ? Lorsque les incisives centrales inférieures apparaissent chez l’enfant (vers 8 mois), la première forme de contrôle de l’antigravité commence, et lorsque les incisives centrales supérieures apparaissent (vers 12 mois), le contrôle de la posture verticale commence.

Celle des incisives est un exemple, mais en réalité toutes les dents sont impliquées dans le contrôle de l’antéropostériorité des systèmes posturaux, il suffit de mentionner le cas des molaires, qui stabilisent la position verticale par rapport à la gravité.

C’est une autre raison pour laquelle le corps doit être considéré comme un système unique, et lorsqu’une dent de sagesse mal positionnée apparaît chez un adulte, il est nécessaire de comprendre dans quelle mesure elle agit ou non comme un champ perturbateur.

Pour une posture correcte, il est toujours nécessaire de détendre les muscles du visage et d’entraîner la prise qui s’exerce au niveau des dents même lorsqu’elle n’est pas requise ou nécessaire.