La plus ancienne forme de traitement médical : l’art du massage. Voyageons ensemble de la Grèce antique à nos jours, avec un foisonnement de techniques et de méthodes liées à des contextes culturels différents qui se rejoignent.

L’art ancien du massage : de la Chine à la Grèce antique

Depuis les temps les plus reculés, l’homme utilise un mode de massage généraliste pour aider et/ou guérir. Il est naturel d’utiliser le massage : contre la fatigue, la douleur, pour se détendre et pour permettre une application plus facile des huiles et des pommades. On pourrait définir ce geste comme la plus ancienne forme de traitement médical.

Pour parler de l’art et des bienfaits du massage, nous devons commencer notre voyage en Chine. Les premières traces écrites remontent à 2700 avant Jésus-Christ. L’ensemble de l’Orient a été touché par cette influence, notamment l’Inde. En Égypte, en revanche, il existait des masseurs de cour, des esclaves qui massaient les pieds de la royauté, dans une sorte de rite religieux et divinatoire.

Les Grecs l’ont pris plus lentement. Homère parle du massage comme d’une technique permettant de restaurer la force d’un guerrier. Hippocrate recommandait l’anatripsie comme thérapie physique. Ce sont donc les Grecs qui ont spécialisé le massage dans la culture occidentale : d’une part, le massage sportif, lié aux exhibitions et aux jeux ; d’autre part, le massage curatif, lié au bien-être et à la médecine.

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L’art du massage : des Romains aux temps modernes

L’histoire de l’art du massage fait partie intégrante de l’histoire et de la culture de la Rome antique. Essentiel même pour les Romains, le massage est devenu une étape fixe pour ceux qui se rendaient aux thermes, où cet art était proposé pour les soins de beauté. Galien, le médecin de Marc-Aurèle, a écrit une série de textes sur le massage. Pline, célèbre naturaliste romain, se faisait régulièrement masser par des esclaves experts. Jules César, qui souffrait d’épilepsie, maîtrisait ses migraines et ses névralgies grâce aux massages.

Au Moyen Âge, cependant, l’art du massage a été mis de côté. Toute forme de palpation du corps était considérée comme un péché. Une période sombre alors.

Le massage n’a été relancé qu’à la Renaissance et a gagné en popularité au XVIIe siècle grâce à l’intervention d’Henrik Ling, un médecin suédois, qui a décidé de codifier les différentes techniques de massage existantes. Vers la fin du XIXe siècle, l’art du massage a commencé à être utilisé presque régulièrement comme traitement médical. En 1894, huit professionnelles ont fondé la Society of Trained Masseurs, l’ancêtre de l’actuel Registre des physiothérapeutes.

Aujourd’hui, l’art du massage est accessible à la plupart des gens, et s’est développé en une myriade de techniques et de méthodes.